Le CLSS – ses atouts et son évolution avec l’amendement 933/A2

Maitres d’ouvrages, exploitants, mainteneurs, les services à distance entrent en vigueur le 25 juillet 2024 avec l’amendement A2 de la 933.
Le CLSS d’Honeywell un plus pour les exploitants et les mainteneurs

Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo du blog du coordinateur SSI. Aujourd’hui, nous allons discuter d’actualité, car le 25 juillet 2024, l’amendement A2 de la norme NF S61-933 sur les services à distance entre en vigueur.

Nous sommes le 17 juillet, donc c’est très récent. Je suis ici à Bain-de-Bretagne, au collège Saint-Joseph, pour vous présenter le CLSS de Honeywell, utilisé ici depuis plusieurs années. Nous allons rencontrer l’exploitant pour recueillir son avis, ainsi que le mainteneur, et discuter de leurs impressions.

00:44 – L’avis de l’exploitant

03:23 – L’avis du mainteneur LVCOM

07: 48 – Evolution avec l’amendement A2 de la 61933 sur les fonctionnalités du CLSS

11:54 – Test de remontée d’information coté exploitant

12:29 – Test du mode mainteneur

Vous êtes un fabricant, vous souhaitez communiquer sur les nouveautés technologiques d'un produit ? Contactez moi 😁 
Regardez les nombres de vues sur les articles dans le menu "Sujets/Matériels"

L’avis de l’exploitant

Sylvère : Bonjour Frank, merci de nous accueillir dans ton collège, le collège Saint-Joseph. Quel est ton rôle ici ?

Frank : Bonjour, je suis rattaché scolaire et référent sécurité du collège.

Sylvère : Depuis combien de temps utilises-tu le CLSS ?

Frank : Nous avons installé le nouveau SSI en 2020 et le CLSS juste après. Cela fait donc environ 3 ans qu’il est en fonction.

Sylvère : Que penses-tu du CLSS en tant qu’utilisateur ?

Frank : Le service est vraiment adapté à nos besoins au collège, surtout avec notre grande étendue et notre SSI de catégorie A. L’application me rend énormément de services grâce aux informations que je reçois.

Sylvère : Quelles informations reçois-tu concernant les déclenchements ?

Frank : Je reçois toutes les données sur le déclencheur, avec des détails précis sur l’endroit où cela s’est déclenché, ce qui permet de faire des contrôles très rapidement.

Sylvère : Et en terme d’astreinte, comment cela fonctionne-t-il ?

Frank : J’ai l’application, tout comme ma directrice. Nous sommes tous les deux sur la commune, donc je me déplace le plus rapidement possible pour lever le doute.

Sylvère : Reçois-tu également des notifications pour les défauts ?

Frank : Tout à fait. Je reçois des notifications pour les défauts d’alimentation, les coupures de courant ou les détecteurs en dérangement. Nous avons des alertes pour les dérangements et les remises en fonction.

Sylvère : Tu dis qu’il y a beaucoup de remontées d’informations. Reçois-tu aussi des notifications lorsque le mainteneur fait des essais ?

Frank : Au début, je recevais toutes les informations, mais maintenant, ils activent une fonctionnalité qui bloque ces notifications pendant les essais, sinon mon téléphone n’arrêterait pas de sonner.

Sylvère : C’est sûr, trop d’informations peut être problématique. Merci Frank. Nous allons maintenant discuter avec le mainteneur et faire un test en réel pour voir ce qui se passe sur ton téléphone.

Bien sûr, voici le dialogue avec le nom “Sylvère” à la place de “Interviewer” :

L’avis de LVCOM mainteneur sur le site

Sylvère : Bonjour Guillaume, tu es le mainteneur sur site au collège. Tu connais donc l’installation depuis le début ?

Guillaume : Exactement, je connais l’installation depuis le début, car c’est l’un des premiers sites où nous avons déployé le CLSS. Cela fait maintenant 3 ans que le site est équipé de cette solution.

Sylvère : Comment cela se passe-t-il pour toi ? Quels sont les avantages que tu vois à utiliser le CLSS ?

Guillaume : Il y a plusieurs avantages. En tant que mainteneur, le premier est d’avoir une visibilité à distance de ce qui se passe sur le site, ce qui permet une maintenance proactive. Par exemple, en cas de déclenchement d’une alarme ou d’un défaut, nous recevons les informations sur nos PC ou smartphones, ce qui nous permet de contacter le client pour évaluer la situation et décider si une intervention est nécessaire immédiatement.

Sylvère : Et quand il y a un défaut, peux-tu savoir à l’avance ce qui ne va pas avant de te déplacer ?

Guillaume : Oui, nous pouvons prévoir certains éléments. Bien que nous n’ayons pas une idée précise de la panne, nous savons si c’est un défaut de bus ou de centrale, ce qui nous permet d’anticiper et de préparer le matériel nécessaire, comme des cartes bus ou des détecteurs. Cela évite des déplacements inutiles et nous permet de réarmer ou d’accompagner le client plus efficacement.

Sylvère : Peux-tu prendre la main à distance sur le matériel ?

Guillaume : Pas encore, cela viendra avec l’évolution normative du 25 juillet. Cependant, sur site, nous pouvons prendre la main localement via un smartphone, ce qui rend la maintenance plus efficace. Au lieu d’avoir deux personnes, une à la centrale et une pour les tests, une seule personne peut tout gérer localement.

Sylvère : Donc, tu peux faire les essais seul et gagner du temps ?

Guillaume : Exactement. Je peux réarmer les points ou la centrale à distance et effectuer des essais, ce qui est un gain de temps considérable. Cela améliore notre compétitivité et offre une grande transparence avec le client, qui peut voir ce qui est fait en termes de maintenance.

Sylvère : Le rapport se fait automatiquement, n’est-ce pas ?

Guillaume : Oui, le rapport se fait automatiquement. Nous pouvons compléter nos rapports ou intégrer notre matrice de rapport dans le CLSS pour un enregistrement automatique. Cela permet d’intégrer des photos et des notifications de manière intuitive et rapide.

Sylvère : Et pour les notifications, y a-t-il des degrés en fonction des responsabilités des personnes ?

Guillaume : Oui, c’est entièrement paramétrable. Une personne avec des responsabilités régionales peut avoir une vue sur plusieurs sites et recevoir des notifications pour les alarmes feu, par exemple. Le responsable du site n’aura la visibilité que sur son site, tandis que le responsable régional ou national aura une vue d’ensemble. L’exploitant peut également paramétrer ses notifications selon ses préférences.

Sylvère : Merci Guillaume

Evolution avec l’amendement A2 de la 61933 et fonctionnalités du CLSS

Sylvère. Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Jérémy : Oui, bonjour Sylvère. Je suis Jérémy Fontaine, responsable prescription chez Honeywell, en charge de toute la partie système de sécurité incendie.

Sylvère : Et vous Ismaïl ?

Ismaïl : Merci, bonjour Sylvère. Moi, c’est Ismaïl MIQDAD, responsable produit CLSS chez Honeywell.

Sylvère : Très bien. Nous voulions parler un peu de la norme 933 et de son évolution par rapport au CLSS. Qu’est-ce qui va changer le 25 juillet ?

Jérémy : Avec l’évolution, nous avons déjà beaucoup avancé sur le système CLSS. La norme a été écrite et validée en février, avec une date d’application au 25 juillet. Nous pourrons aller plus loin que ce que nous proposions déjà à nos clients et exploitants. Par exemple, nous pourrons gérer l’écriture et la prise en main à distance sans être sur site, tout en prévenant les exploitants et en obtenant leur accord.

Sylvère : Comment cela va-t-il se passer concrètement ?

Ismaïl : C’est simple. Le technicien ou le mainteneur enverra une notification sur le smartphone du client final, qui est le responsable du site. Celui-ci validera son accord via cette notification. La condition pour la prise en main à distance est qu’un indicateur d’action spécialement prévu à cet effet s’allume au moment de la validation de l’entrée dans le SSI à distance.

Sylvère : Donc, aujourd’hui ce n’est pas encore opérationnel, mais à partir du 25 juillet, avec l’application de la norme, ce sera possible. Il faudra quand même intervenir sur les CLSS pour ajouter cet équipement, c’est bien ça ?

Ismaïl : En effet, il faudra ajouter l’indicateur d’action avec un libellé spécifique comme “intervention à distance”.

Sylvère : Et si le technicien oublie de se déconnecter, est-ce que cela se fait automatiquement après un certain temps ?

Ismaïl : Oui, après un délai d’inactivité configurable, le service à distance s’interrompt automatiquement.

Sylvère : Je vois aussi un intérêt en cas de sinistre. Si le SSI est complètement détruit lors d’un incendie, on a quand même un historique conservé dans le Cloud, c’est bien ça ?

Ismaïl : Tout à fait. Le journal des événements retrace toute la vie du SSI et est conservé grâce à la passerelle CLSS dans le Cloud Honeywell. Il est exploitable et exportable à des fins d’assurance ou d’études approfondies.

Sylvère : Il y a aussi une possibilité de reprendre des informations d’autres systèmes non Esser ?

Jérémy : Oui, nous avons d’abord proposé le CLSS sur nos SSI pour une information précise. Nous avons ensuite étendu cette offre pour une gestion multisite. Un responsable de parc SSI avec différentes marques pourra utiliser le CLSS dans sa version la plus complète pour les produits ESSER et remonter via des contacts secs les informations d’alarme, de dérangement, de mise en service, etc., pour tout centraliser sur une seule application.

Test de remontée d’information coté exploitant

Nous allons effectuer un test en conditions réelles. Nous allons activer un détecteur et observer le SSI pour voir ce qui s’affiche en temps réel sur le téléphone du responsable sécurité, Franck.

La notification arrive immédiatement sur le téléphone avec le libellé en clair !!

Test du mode mainteneur

Sylvère : Là, nous allons plutôt voir le mode maintenance test.

Guillaume : Donc, nous avons une visibilité du mode test sur l’application CLSS, qui est réservée à la partie mainteneur. Je vais pouvoir activer le contrôle. Activer le contrôle signifie que je vais prendre la main sur ma centrale ici, ce qui me permettra de réarmer à distance, mais localement, les différents éléments. J’ai ma clé de jumelage que je viens coller ici. Voilà, la connexion est établie. Je vois le nombre d’éléments à tester, j’ai 102 points à tester.

Sylvère : D’accord, d’accord.

Guillaume : Ensuite, je vais pouvoir tester mon point ici. Les notifications sont envoyées au maître d’ouvrage ou à l’exploitant. Je ne les ai pas désactivées, mais je peux le faire.

Sylvère : D’accord, c’est juste pour faire un test.

Guillaume : Voilà, la notification est arrivée. Mon alarme feu revient ici, et j’ai la visibilité de mon point testé.

Sylvère :D’accord, juste là. Impeccable.

Guillaume J’ai aussi mon point en mode maintenance, donc je sais l’identifier. Si je remarque un défaut, je peux prendre une photo du détecteur pour l’identifier, et elle s’intégrera directement dans le rapport automatique. J’enregistre, j’ai fait tous mes contrôles, tout est OK. Mon contrôle visuel est un succès, j’appuie sur succès. Je peux désactiver les buzzers, activer les diffuseurs sonores, et surtout réarmer ma centrale à distance. Voilà, panneau de signalisation, j’envoie la commande à distance à la centrale pour se réarmer, et elle se réarme automatiquement. Cela évite d’être deux finalement.

Sylvère : Merci Guillaume

Jérémy : Merci Sylvère. C’était un plaisir d’échanger avec toi.

Sylvère : Ça me fait plaisir également. Merci aussi au collège St JOSEPH pour son accueil. À bientôt pour une nouvelle vidéo.